En 2016, Vodafone New Zealand et Sky Network Television Limited ont demandé à la Commission du Commerce de Nouvelle-Zélande (NZCC) l’autorisation de fusionner leurs activités. En vertu de la loi néo-zélandaise de 1986 sur le commerce, la NZCC peut accorder l’autorisation si elle est convaincue que l’opération proposée n’aura pas pour effet une « diminution substantielle de la concurrence » du marché. Pour déterminer si tel est le cas, elle compare le futur état probable de la concurrence avec et sans l’opération.
2degrees, le troisième opérateur mobile néo-zélandais, et TVNZ se sont opposés à la fusion et ont mandaté Plum pour réaliser une étude sur les effets que pourrait ou non entraîner cette fusion, afin de déterminer si celle-ci conduirait effectivement à une diminution substantielle de la concurrence.
Dans les pays développés, il existe aujourd’hui une forte convergence entre les marchés de TV payante et de haut débit. La concurrence entre fournisseurs est de plus en plus forte puisqu’ils s’adressent aux mêmes consommateurs. Conscientes de cette situation, les autorités réglementaires de certains pays ont imposé des contraintes réglementaires aux acteurs qui contrôlent une part substantielle des droits sur les contenus premium, afin de protéger de l’arrivée de nouvelles formes de concurrence dans la fourniture de services de télévision payante (cette option n’est toutefois pas disponible à la NZCC).
Notre rapport fait état des principales caractéristiques de la concurrence sur les marchés concernés en Nouvelle-Zélande, passe en revue l’évolution de ces marchés dans d’autres pays et indique leur pertinence quant à la fusion proposée en Nouvelle-Zélande. Nous avons ensuite construit un contre-scénario hypothétique à la fusion, examiné les arguments clés des acteurs souhaitant la fusion expliquant les raisons pour lesquelles cette fusion ne nuirait pas à la concurrence en Nouvelle-Zélande, et enfin présenté notre point de vue sur la question.