Le modèle d’évaluation de la valeur totale pour les entreprises évalue la valeur du spectre d’un point de vue commercial. L’objectif est de comprendre combien de bénéfices le spectre en question générera pour un opérateur mobile pendant la durée de la licence. Estimer la valeur du spectre implique d’analyser l’impact sur les bénéfices suite aux modifications des redevances d’utilisation du spectre au cours de la période de modélisation. Il est supposé que le spectre constitue un intrant gratuit dans l’entreprise.
Un modèle de flux de trésorerie actualisés (DCF) est généralement utilisé et implique deux composantes :
- le chiffre d’affaires : recettes totales estimées en fonction de la demande actuelle et future (abonnés, revenus moyens par utilisateur [ARPU]), des conditions du marché (concurrence) ;
- les coûts : coûts de réseau (réseau d’accès radio, réseau central), dépenses hors réseau (vente, frais généraux, frais administratifs, taxes).
La figure ci-dessous présente une approche simplifiée de la modélisation DCF.
La valeur actuelle nette (VAN) du flux de bénéfices de l’opérateur est alors calculée et attribuée au portefeuille de spectre de l’opérateur. Il est supposé que tous les bénéfices proviennent de l’utilisation du spectre, même si, dans la pratique, une partie de cette valeur provient d’autres facteurs intangibles (tels que la marque et la réputation de l’entreprise aux yeux des clients) difficilement quantifiables. Cette VAN peut être considérée comme la valeur totale du spectre pour l’entreprise et la limite maximale de ce que l’opérateur est prêt à payer pour le spectre. Un prix supérieur à cette limite signifierait que l’opérateur en question ferait faillite.