Haut débit : l’impact de l’obligation de service universel au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, Plum a réalisé une étude pour le Broadband Stakeholder Group (BSG), dont voici les conclusions : en matière de haut débit, le coût total, le nombre de lieux connectés et le bénéfice net global pour le pays de l’obligation de service universel varient en fonction de choix de conception tels que la vitesse de téléchargement, le seuil de coût, les taux de souscription supposés et le mécanisme de financement.

Le BSG est le principal comité consultatif du gouvernement britannique sur le haut débit. Il a chargé Plum d’analyser et de démontrer la meilleure manière pour qu’une obligation de service universel puisse contribuer de manière positive à l’objectif d’un haut débit universel de qualité. Ce rapport appuie les conseils techniques produits par l’Ofcom pour le gouvernement. L’obligation de service universel donne aux habitants « le droit légal de disposer d’une connexion [haut débit] de vitesse minimale où qu’ils vivent ».

Plum a construit un modèle d’évaluation du coût de la prestation d’un service universel haut débit et du nombre de lieux câblés et raccordés au service universel, en fonction d’un éventail de choix de conception. Ces différents choix comprenaient des vitesses de téléchargement de 10 Mbps et 30 Mbps, une capacité de débit allant de 10 Go à un volume illimité de data par mois, une adoption du service par les consommateurs allant de 40 à 80 %, et des seuils de coût allant de 1 000 livres sterling à l’infini (c’est-à-dire sans plafond).

Ainsi, Plum a estimé que, sans aucune contrainte de seuil de rentabilité, fournir un service de 10 Mbps aux 500 000 sites éligibles en 2019 s’élèverait à 930 millions de livres sterling. Ce montant passerait à 1 400 millions de livres sterling pour un service de 30 Mbps au million de sites éligibles. Ce « fonds de service universel » est très sensible au seuil de rentabilité car en effet, abaisser ce dernier revient à prévoir un fonds moins élevé et donc, à équiper moins de sites.

Le seuil de rentabilité optimal d’un haut débit universel dépendra de l’avantage économique que le gouvernement attribuera au raccordement d’un site supplémentaire dans la région cible. L’analyse de Plum laisse entendre que pour maximiser les bénéfices nets pour le pays, le seuil de rentabilité doit se situer entre 1 500 et 3 000 livres sterling.

Plum s’est appuyé sur les conclusions de son modèle pour souligner six enjeux clés à prendre en compte par le gouvernement britannique dans la conception d’un haut débit répondant à l’obligation de service universel.